Fin profile

Sandraiders


Sandraiders 2023

Maroc

Encore une fois, je suis parti explorer les pistes du Maroc, avec une bande de potes, certains rencontrés lors d’éditions précédentes, d’autres issus de la sphère moto en Europe. Tous animés par la même passion, bourrés d’énergie et de bienveillance.

A Honda XRV750 Africa Twin kicks up dust during a deep sand stretch. Classic lines, Dakar spirit.

Old beast, full throttle.

Il y a Yannick, le champion de VTT ancien de chez Red Bull, Julien, « l’Américain », Stephan, le pilote émérite, passionné de XR et de tout-terrain, Julien le mécano 4X4, Vianney le mec pointu, Jean le poète, Vahan le rugbyman hypersolide et Matéo, l’éternel ado.

C’est une petite bande dans la grande bande des 120 pilotes qui prendront le départ de Marrakech direction Erfoud, en 7 longues étapes, ce matin du 29 mai 2023.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le Sandraiders c’est un raid « Dakar Revival » issu des mythiques années de Thierry Sabine. On nage en plein dans les années 80. Tenues, motos, esprit. On recrée, le temps d’une grosse semaine, un vrai raid africain de l’époque avec des motos « period correct » uniquement. Du XR 600 à la XLM en passant par le fameux Dominator ou encore les Suzuki DRZ. On remarque que d’année en année, les participants se prennent de plus en plus au jeu et que le paddock s’étoffe de machines toujours plus superbement préparées.

L’organisation, Soloraids, dirigée par Pep Segura un ancien pilote de rallye Catalan, s’occupe de la logistique, de la sécurité et de la route, pour offrir une véritable expérience de rallye-raid immersive.

Lui et son équipe toujours très déterminée, récupèrent les motos de chacun en Europe quelques semaines avant le départ. Ils gèrent ainsi la longue route jusqu’au point de départ et les pénibles formalités douanières. Le client n’a plus qu’à prendre un vol sans bagage et récupère sa monture et sa malle de matériel en arrivant à l’hôtel.

Les hôtels sont bien sûr inclus dans le package global. Ce sont des établissements de grande taille pouvant accepter l’énorme team ainsi que les nombreux véhicules. On passe à côté du charme des petits logements familiaux, souvent très anciens, traditionnels et vraiment authentiques. Mais les 120 pilotes ajoutés à la trentaine de membres du staff demandent une sérieuse capacité d’accueil. En plus des 120 motos, on doit pouvoir garer deux buggys, les 4X4 d’assistance, les 4X4 des médecins, un poids-lourd et les deux énormes camions d’assistance raid, rouges écarlate et montés sur des roues énormes.

L’un d’eux est notamment destiné à se transformer en garage mécanique le soir en arrivant à la fin de l’étape. Les deux pans latéraux de sa remorque s’ouvrent, permettant ainsi d’installer un garage mécanique mobile et éphémère. Le groupe électrogène fournit l’énergie nécessaire pour alimenter poste à souder, éclairages et autres outils électriques.

A rider crosses a crumbling structure in the heart of the dunes. Sandraiders is all about scenes like this—raw, surreal, timeless.

Time travel through ruins.

La mécanique est une partie importante du voyage. À la fin de chaque étape, le pilote se doit de prendre soin de sa moto, de vérifier les éléments essentiels, comme le nettoyage du filtre à air et l’appoint d’huile moteur, mais aussi de gérer des problèmes plus importants qui pourraient subvenir.

À cette fin, une vraie team de mécaniciens est à disposition afin d’aider les personnes qui ont détecté les problèmes les plus graves. Tout ce petit monde est dirigé par un personnage haut en couleurs, grand pratiquant d’escalade en montagne, mécanicien sur le Dakar, j’ai nommé Pelut. Je vous invite à suivre ses aventures sur Instagram : @pelutwall

Sans jamais s’avouer vaincus, ils sont capables de démonter entièrement une grosse Africa-Twin afin de la remettre en état de marche et travailler sans relâche jusque tard dans la nuit, pour que le pilote puisse repartir le lendemain à l’assaut des pistes. On peut vraiment leur rendre hommage, car très vite, l’équipe est débordée. Dès le premier jour, les vieilles machines souffrent sur les pistes chaotiques et la liste des réparations diverses et variées s’allonge de manière exponentielle.

Le premier jour sera composé d’une longue étape entre Marrakech et Taroudant, à travers la chaîne montagneuse de l’Atlas et ses magnifiques paysages arides, ses routes vertigineuses, ses villages isolés. On s’arrête avec mon ami Julien « L’Américain » pour se détendre un peu et faire refroidir les machines, dans un petit village perdu, construit de briques de terre rouge. On y rencontre une joyeuse bande de gamins sortant de l’école. Ils montent sur les motos, essaient casques et lunettes. Ils ne parlent pas français donc la communication est réduite mais nous passons un moment extra en leur compagnie. Nos copains nous rejoignent, il est l’heure de prendre congé et de gratifier les mômes d’un beau wheeling de Stephan en guise d’adieu ! Ils sont aux anges !

Le lendemain, c’est reparti pour la montagne et ses routes de cailloux et de poussière. Les points de vue sont tous plus incroyables les uns que les autres. J’ai envie de m’arrêter toutes les deux minutes pour faire une photo. Mais il faut garder le rythme tout de même si je veux arriver avant la nuit ! Ici il y a plusieurs façons de faire quant à la manière de mener son aventure. Certains groupes partent tôt et arrivent tôt à l’hôtel. Nous on décolle dans les premiers et on arrive bons derniers, profitant des pistes au maximum, des jolis cafés de bord de route, de l’incontournable thé à la menthe, de côtelettes de mouton grillées et de succulents tagines. J’en profite aussi pour shooter les autres participants en action, capturer des portraits, discuter avec les uns et les autres… filer un coup de main si nécessaire.

Riders attack the crest of a dune in formation, blasting through sand and sunlight. This is not a show—it’s everyday Sandraiders.

Full sand mode.

En passant devant une grosse structure de béton, Yannick Granieri, notre légende du VTT, ne peut s’empêcher de vouloir sauter par-dessus. Challenge immédiatement relevé par Stephan, pilote tout-terrain accompli et excellent trialiste. En résulte une session photo improvisée et de jolies cascades parfaitement maîtrisées. On repart.

On commence à descendre de l’autre côté de la chaîne de l’Atlas et la température remonte aussitôt à mesure que l’altitude se réduit. On était bien là-haut et dorénavant, ce sera sous 40 °C minimum que nous continuerons notre périple.

Arrêt station essence improvisée. Dans cette région reculée, il n’y a pas ou très peu de stations construites, alors des locaux s’occupent de l’approvisionnement à la sortie d’un village. Le prix est en fonction de la rareté mais nous n’avons pas le choix si nous voulons rejoindre Tissint et le bivouac de tentes berbères qui nous attend.

La matinée suivante se déroule sans encombre dans un paysage assez plat et monotone, composé de petits cailloux et de terre rouge sablonneuse. Il faut garder l’esprit vif malgré tout, car des pièges dangereux sont disséminés un peu partout. Une grosse pierre ici, une cassure profonde et épaisse là, un troupeau de dromadaires nonchalants, un véhicule en contresens… Bref, un maximum d’obstacles à éviter si l’on veut terminer et rentrer en bonne santé !

En fin de matinée, nous sommes sous une soudaine tempête de sable. Des vents violents déplacent des tonnes et des tonnes de sable, cinglant le visage, s’infiltrant partout, asséchant les lèvres.

Les choses se compliquent donc assez vite. La route est moins évidente à suivre, les pièges mieux cachés. Le groupe doit se resserrer et être attentif les uns aux autres. On commence à apercevoir les premiers sables du Sahara.

Très vite, ce ne sera que sable sous différentes formes. Du rigide, du très mou, en l’air comme par terre. Au pilote de bien repérer sa trace et d’appréhender le terrain correctement s’il veut éviter les mauvaises surprises.

Et encore un arrêt station essence improvisée pour finalement une arrivée rassurante au bivouac.

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice et un solide petit déj, voici notre petite équipe prête pour une belle journée sportive sous un soleil de plomb. On jette les sacs dans les camions, un coup de kick ou de démarreur pour les malins et c’est parti !

Ici, peu d’ombre, peu de fraîcheur. Il faut donc penser à s’hydrater un maximum et à faire attention aux petits détails qui changent tout.

La semaine dernière, un pilote du nord de l’Europe est décédé sur le lac Iriki, des suites de déshydratation, tout seul à l’ombre de sa moto, pendant une course. La nouvelle marque les esprits et les membres de l’organisation nous interpellent à ce sujet pendant le briefing matinal.

Un mot clé : « Hydratez-vous ! »

Je dois engloutir entre 5 et 6 litres d’eau pendant la journée. J’enlève très peu mon casque pour garder un maximum l’humidité de ma transpiration, je me mets à l’ombre un maximum quand je m’arrête et évite de trop gesticuler. Mais bon, il me faut bien prendre des photos quand même ! On fait une pause déjeuner dans un lieu que j’ai déjà visité un paquet de fois. C’est un petit restaurant planté au milieu d’une zone franchement peu accueillante, de sable et de soleil torride tout au long de l’année. L’intérieur est très sombre, car seules de minuscules fenêtres laissent entrer un peu de lumière. Il y fait extrêmement chaud mais nous y sommes tout de même protégés des rayons mordants du soleil. Certains se reposent dehors sur la terrasse couverte. Les visages sont marqués par la fatigue et la chaleur.

Après un bon repas, servi très chaud, il faudra bien repartir ! Et courageusement, nous grimpons sur nos machines.

La piscine de l’hôtel nous attend les bras ouverts ! Avec délectation, nous y plongeons nos corps fatigués puis remontons sur nos motos à la recherche d’un atelier de soudure pour la moto de « L’Américain » qui, fidèle à ses habitudes, a besoin d’un peu d’amour. Dans le village, nous rencontrons une joyeuse bande de jeunes qui essaient nos motos pour leur plus grand plaisir !

La cinquième étape nous fera quitter le sable pour rejoindre de nouveau un terrain plus caillouteux. On a l’impression de rouler dans un monde sans forme ni fin. Le ciel est encore jaune de tempête de sable. On ne distingue pas vraiment la limite entre ciel et terre. La température reste comme toujours très élevée. Je roule beaucoup tout seul cette journée-là, suivant mon Tripy, sorte de Roadbook électronique. Je m’arrête de temps en temps faire des images, essayant de capturer ce paysage où tout semble si lointain, si gigantesque.

Jour 06, c’est l’étape marathon. Pep, l’organisateur, propose deux variantes. Une étape de 250 km et une de 380 km. Évidemment nous prenons la deuxième option ! On n’est pas venu ici pour se la jouer facile tout de même ! Et puis, une étape de l’ancien « Paris-Dakar », ça ne se refuse pas !

Dès les premiers kilomètres, on se perd et on se retrouve séparés en deux groupes. La poussière est telle qu’on ne voit pas à 3 mètres ! Et les deux devant sont de sacrés pilotes, rapides et endurants. Une fois séparés, c’est trop tard ! Il faut avancer. Pas d’inquiétude cependant, car les motos sont toutes équipées de balises géolocalisées permettant à l’organisation de nous localiser en permanence. Un bouton permet aussi au pilote d’appeler médecins ou mécaniciens selon les besoins (par signal uniquement – pas de communication orale possible).

Bref, ici les courbes montagneuses sont superbes. Les canyons grandioses. On a bien fait de partir à l’aube pour profiter de cette lumière magique et d’une relative fraîcheur.

A lone rider climbs a dune at sunset, engulfed in dust and golden haze. One machine, one man, one mission.

Solo against the sun.

Vers midi, on déboule sur un grand plateau battu par les vents. Le fameux Lac Iriki. Grand espace de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Hostile et magnifique.

On s’arrête faire des photos sur une crête, avec Yannick et les deux Juliens. Le spot est invraisemblable. Là encore, la sensation de rouler sur une autre planète m’assaille. Je suis sur Mars !!

En reprenant la piste, une sérieuse tempête de sable s’abat de nouveau sur notre petit groupe. Voilà un moment que nous n’avons croisé personne. Nous déjeunons dans une auberge que je reconnais alors comme un endroit dans lequel j’avais dormi avec mes frères et mes parents quand j’avais treize ans ! Incroyable ! Que de souvenirs d’enfance qui remontent. Je me souviens de ces hommes du désert tout enturbannés, assis en rond, fumant du kif et jouant de la musique jusque tard dans la nuit avec nous. C’était magique !

Le fesh-fesh après met tout le monde à l’épreuve, surtout ceux qui n’ont pas l’habitude de ces zones de sable extrêmement mou. On aide notre copain Vahan qui peine avec sa Dominator. Il est pas mal tombé et sa moto est toute abîmée, scotchée et rafistolée tant bien que mal. Son moteur est plein de sable, le filtre en vomi littéralement. Elle ne marche quasiment plus. Il a mal à la jambe et on se rendra compte le soir qu’elle est clairement cassée au niveau du péroné ! Le gars a souffert en silence et a terminé l’étape sur sa moto !

Folie ou courage ? Une bonne dose des deux je crois !

Pour terminer notre voyage en beauté, Pep a organisé avec l’aide de Jordi Arcarons, légende des « Dakar » de l’époque et team manager chez Yamaha, une belle sortie dans les hautes dunes du Sahara. La sensation est inégalable et bien entendu requiert un certain niveau de pilotage et si possible une moto puissante et légère.

Autant dire que le voyage n’est pas le même pour le débutant en twin trop lourd et peu agile que pour l’expert en XR400 !!!

On y croise quelques spécimens de dromadaires. Des animaux un peu farouches mais pas agressifs du tout, qui me semblent sortis tout droit d’un film de « Star Wars ».

La conduite dans le sable et les dunes est vraiment épuisante. Quand la moto roule et qu’on garde une certaine vélocité, tout va bien mais gare à la chute ! Lorsqu’il faut déplacer, relever ces lourdes machines et parfois beaucoup kicker pour les démarrer, l’énergie file très vite ! La surchauffe guette le pilote malchanceux ! On s’essouffle beaucoup plus rapidement que d’habitude, un peu comme un alpiniste à 5000 mètres luttant avec ses crampons et son piolet !

La dextérité et la stratégie sont donc de mise.

Ce voyage restera différent des autres car le nombre de participants a augmenté drastiquement, pour atteindre quasiment le maximum de la capacité d’accueil de l’organisation. Loin d’être un point négatif comme on pourrait l’imaginer, le fait de rouler et de vivre avec 120 pilotes toute une semaine a dégagé un véritable esprit de camaraderie, de savoir-vivre et de bienveillance. L’entraide, les rires et la bonne humeur sont les mots clefs de cette aventure ensablée, sportive et engagée ! Mais une fois qu’on y a goûté, on en redemande.

Pep ouvre de nouvelles routes, explore de nouveaux horizons et proposera très bientôt une autre variante du raid, mais en Tunisie cette fois.

Midday recovery in a village café. Local hospitality meets sandy goggles and sore muscles.

Mint tea & worn-out boots.


Sandraiders 2023

Morocco

Once again, I headed off to explore the Moroccan trails with a bunch of friends, some of whom I’d met on previous editions, others from the motorcycle scene in Europe. All driven by the same passion, full of energy and goodwill.

There’s Yannick, the former Red Bull mountain bike champion, Julien, “the American”, Stephan, the experienced rider, XR and off-road enthusiast, Julien the 4X4 mechanic, Vianney the sharp guy, Jean the poet, Vahan the hyper-solid rugby player, and Matéo, the eternal teenager.

It’s a small band within the big band of 120 riders who set off from Marrakech towards Erfoud in 7 long stages on the morning of May 29, 2023.

For those unfamiliar, Sandraiders is a “Dakar Revival” raid, echoing the legendary years of Thierry Sabine. We’re deep in the 80s—outfits, bikes, spirit. For one big week, we recreate a real African raid of the era, using only period-correct motorcycles. From the XR 600 to the XLM, from the famous Dominator to the Suzuki DRZ. Each year, you can feel the enthusiasm growing, with the paddock filled with increasingly well-prepared machines.

The event is organized by Soloraids, led by Pep Segura, a former Catalan rally driver. He and his committed team handle the logistics, safety, and route, delivering a fully immersive rally-raid experience.

Rider pushes his Honda XR hard across the flat. Classic rally posture, timeless silhouette.

Vintage vibes, full speed.

They collect the bikes a few weeks prior in Europe, manage the long journey to Morocco, and handle the exhausting customs process. Participants simply take a light flight and retrieve their bikes and gear trunks at the hotel.

The hotels, included in the package, are large-scale facilities capable of hosting the whole team and their numerous vehicles. While we miss the charm of small, traditional accommodations, housing 120 riders plus 30 staff requires serious infrastructure. Apart from the 120 motorcycles, you need space for two buggies, assistance 4x4s, medical vehicles, a heavy-duty truck, and two giant scarlet-red raid trucks on huge wheels.

One of them opens into a full-on mobile repair garage every evening after the stage. Side panels fold down to create an impromptu mechanical workshop. A generator powers welding stations, lights, and tools.

Maintenance is a key part of the journey. After each stage, riders must check the basics—air filter cleaning, oil top-ups—but also deal with more serious issues.

Thankfully, a solid team of mechanics is on-site, ready to help with major problems. They’re led by Pelut, a colorful character, mountain climber, and Dakar veteran mechanic. Follow him on Instagram: @pelutwall

Never backing down, the team can strip an Africa-Twin to the frame and bring it back to life, working deep into the night so riders can hit the track again the next day. They deserve massive credit, as they’re quickly overwhelmed. By day one, vintage machines start suffering, and repair needs pile up fast.

The first stage takes us from Marrakech to Taroudant through the Atlas Mountains, with their stark beauty, dizzying roads, and remote villages. With my friend Julien “The American,” we stop in a tiny red-brick village to cool our engines. We meet a bunch of kids fresh from school. They hop on the bikes, try the helmets and goggles. They don’t speak French, but we share an unforgettable moment. The group catches up, and Stephan closes the scene with a parting wheelie for the kids—they’re overjoyed!

The next day, we tackle more mountains, rocky trails, and dusty roads. Every viewpoint feels more epic than the last. I want to stop constantly for photos, but I have to keep pace to arrive before dark.

There are many ways to approach this adventure. Some groups leave early, arrive early. We take off early… and arrive last, soaking in every bit of trail, roadside cafés, mint tea, grilled lamb chops, and heavenly tagines. I also shoot other riders in action, snap portraits, lend a hand if needed.

Close-up of Julien, nicknamed “The American.” Dust-lined lips, goggles around the neck, and still standing.

Dust, sweat, and smiles.

At one point, we pass a large concrete structure. Yannick can’t resist the urge to jump it. Stephan immediately joins in. The result: an impromptu stunt session and perfect landings. Then, back on the trail.

We descend the Atlas, and temperatures soar past 40°C. We were doing fine up high—down here, it’s another story.

There are no proper gas stations in these remote regions. Locals provide fuel just outside villages. Price depends on scarcity, but there’s no choice if we want to reach the Berber bivouac in Tissint.

The following day is flat and monotonous, with pebbles and sandy red earth. Danger hides everywhere—rocks, trenches, camels, wrong-way traffic. Focus is everything.

Late morning, a sandstorm hits. Wind blasts sand everywhere, whipping faces and infiltrating everything. The path becomes unclear, and we tighten ranks. We begin to glimpse the Sahara. Soon, it’s nothing but sand—soft, firm, airborne. It’s up to each rider to read the terrain carefully to avoid disaster.

Another makeshift fuel stop, and we roll into the bivouac.

After a solid night and breakfast, we’re ready for another grueling day under the sun. Bags loaded into trucks, a kick or press of the starter, and off we go.

There’s no shade. Hydration is vital. The previous week, a Northern European rider died of dehydration alone on Lake Iriki, hidden under his bike. This sobering news is addressed during our morning briefing.

One key word: Hydrate!

I drink 5 to 6 liters daily. I barely remove my helmet to preserve sweat moisture. I stay in the shade and limit movement. But I still have photos to take! We lunch at a place I’ve visited often, a tiny eatery lost in a scorching sand zone. It’s dark, only a few slits of light entering. Hot inside, but it shields us from the sun. Some rest outside under shade. Everyone looks worn out.

After a steaming hot meal, it’s back to the bikes.

The hotel pool is calling! We throw ourselves into it with joy, then head out again to find a welding shop for Julien’s bike—which, as usual, needs some TLC. We meet another cheerful group of kids in the village who try our bikes with huge smiles.

Stage five takes us out of the sand and back into rocky terrain. It feels like an endless, shapeless world. The sky is still yellow with storm dust. No clear line between earth and sky. Heat remains relentless. I ride mostly alone, following my Tripy GPS roadbook, stopping to photograph this vast, otherworldly landscape.

Day 6: the marathon stage. Pep offers two options: 250 km or 380 km. Of course, we pick the latter. We didn’t come for the easy route! A real Paris-Dakar stage? Count us in!

We get lost almost immediately, split into two groups. Visibility is under 3 meters with the dust. The front guys are fast and skilled—it’s too late to regroup. Fortunately, all bikes have GPS trackers. We can hit a button to alert medics or mechanics (signal only, no speech).

The mountain curves are sublime, canyons jaw-dropping. We’re glad we left early to enjoy the cool air and soft dawn light.

Endless dunes, sculpted by wind and heat. No trails, no signs—just instinct and a Tripy.

This is the map.

By midday, we hit a vast, windswept plain: the legendary Lake Iriki. A barren, beautiful expanse of hundreds of square kilometers.

We stop on a ridge with Yannick and the Juliens. The view is insane—like being on Mars.

Another sandstorm batters us. We’ve seen no one for a while. Lunch is at an auberge I recognize from a trip when I was thirteen, with my brothers and parents. Memories flood back—men in turbans, kif smoke, music late into the night. It was magic.

Then comes the fesh-fesh—super soft sand that challenges everyone. We help Vahan, who’s struggling with his Dominator. After multiple falls, his bike is taped and stitched together. The engine is full of sand, the filter vomiting grit. It barely runs. His leg is hurting, and later we learn he fractured his fibula—but finished the stage in silence. Madness or bravery? A bit of both.

To close out the trip, Pep, with Dakar legend Jordi Arcarons, organizes a dune ride in the high Sahara. It’s epic—but demands skill and a light, powerful bike. Not the same ride for a rookie on a twin as for a vet on an XR400!

We spot a few camels—timid, not aggressive. Straight out of Star Wars.

Riding dunes is exhausting. When you’re flowing, it’s bliss. But fall, and it’s another story. Lifting heavy bikes, kicking them back to life, drains you fast. It’s like mountaineering at 5,000 meters. Precision and planning are essential.

This edition felt different—more riders than ever, nearly maxing out the event’s capacity. But far from being a drawback, the shared week with 120 fellow adventurers fostered camaraderie, respect, and kindness. Laughter, support, and fun were the true fuel of this sandy, sporty, intense journey.

Once you’ve tasted it, you’ll want more.

Pep is already charting new routes. Tunisia is next.

Instagram: @sandraiders

Website: sandraiders.com


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